Shintō Musō Ryū
Jō
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Une discipline martiale classique japonaise pour vivre mieux. Par la pratique de l’art du bâton (Jôjutsu), la tradition Shintō Musō Ryū du début du 17e siècle encourage le développement des valeurs humaines telles que la persévérance, le respect d’autrui, la non-violence, la confiance en soi et la recherche de perfection personnelle. Une méthode progressive qui se base sur des lois naturelles et qui mène à une meilleure connaissance de soi.
Cette Tradition de bâton est née au début du 17esiècle. La légende veut que Musō Gonnosuke, le fondateur de la Tradition Shintō Musō Ryū Jō, fut vaincu en duel par la technique Nitō (deux sadu célèbre guerrier Miyamoto Musashi. A la suite de cet échec, Musō Gonnosuke se retira sur une montagne pour méditer sur sa défaite. Après environ quarante jours, il redescendit, confiant. Il avait trouvé une parade à la terrible technique de Miyamoto Musashi: le Jō
Ci-contre, Pascal Krieger (Jō) et Sergio Dieci (Bokken) exécutent un Kata de Okuden en démonstration dans un stage au Nord de la péninsule italienne en 2001.
Le Jō (bâton en japonais), long de 128 cm et d’un diamètre de 24 mm, en chêne blanc, est d’environ 20 cm plus long qu’un sabre moyen. Il présente les avantages suivants sur le sabre:
- Il est plus long, nous l’avons dit, permettant ainsi de toucher l’adversaire tout en restant hors de la portée de son sabre.
- Il est rond, comprenant donc 360 coupants, et sa dimension permet d’en utiliser les deux extrémités d’une manière très rapide.
- Il peut être utilisé comme un sabre pour les coups de taille, comme une lance pour les coups d’estoc, comme une hallebarde pour les balayages, comme un bouclier pour parer les coupes de sabre dans un angle bien précis qui évite d’entrer en contact avec le fil de la lame. Il peut encore contrôler les bras de l’adversaire.
- Finalement, il est économique comparé à un sabre réel qui ne se forge pas du jour au lendemain et qui coûte très cher.
En ce qui concerne les désavantages, il est évident que le bâton n’est pas fait d’acier et ne coupe pas comme un rasoir. C’est pour cette raison même que cette tradition existe.
Histoire récente
La Tradition de Shintō Musō Ryū fut très long-temps la propriété exclusive du Clan Kuroda au nord de l’île de Kyūshū. Ce n’est qu’avec la montée de Me Shimizu Takaji (ci-dessus, 25 e Dai - Grand Maître de la Tradition) à Tokyo que le Jōdō devint accessible à la population de l’archipel, bien qu’il fut réservé aux forces de police jusque dans les années 1960.
Avec l’arrivée de Me Donn F. Draeger, un Étatsunien, (ci-dessous) certains Occidentaux eurent le privilège d’être admis dans la Tradition Shintō Musō Ryū. Deux de ces Occidentaux ont reçu, à la fin du siècle passé, le certificat le plus élevé de la Tradition: le Menkyō Kaiden. Il s’agit de M. Phil Relnick (USA) et de M.Pascal Krieger (Suisse, et Président de la Fédération internationale de Jō). Me Shimizu et Me Draeger ont fondé ensemble la Fédération internationale de Jō dans les années 1960. Cette Fédération est aujourd’hui active sur les 5 continents. Après le décès des deux fondateurs ci-dessus, la Fédération internationale de Jō fut coupée du Japon pendant une période d’environ 10 ans.
Durant le stage international de Hawaii, en 1994, stage qui a lieu tous les trois ans dans un des pays de la la Fédération, Phil Relnick invita Me Nishioka Tsuneo, (ci-dessus), un des tous premiers élèves de Me Shimizu. Voyant le travail qu’il y avait à faire, notant également l’enthousiasme des pratiquants, ce personnage remarquable décida d’épauler techniquement la Fédération internationale de Jō dès cette année-là. Depuis, s’investissant sans compter, Me Nishioka a fait de multiples voyages aux USA, en Europe, en Australie et au Brésil pour promouvoir la Tradition de Jō.
Une richesse technique impressionnante
La Tradition de Shintō Musō Ryū comprend septséries de formes pré-arrangées dont les difficultés et l’intensité vont progressant ainsi que l’étude, moins poussée, de plusieurs armes parallèles comme le Tanjō (bâton court), le kenjutsu, le Jut tejutsu (matraque de fer avec fourchon pour emprisonner la lame), le kusariga majutsu (sorte de faucille avec chaîne et poids (ci-contre)
Le Renshinkan (la forge de l’esprit) a été créé pour perpétuer la tradition de Shintō Musō Ryū Jō dans l’esprit Me Shimizu Takaji, le 25e Dai de cette Tradition. Nommé d’après le Dōjō principal de Tokyo le Rembukan (la forge martiale), notre Dōjō est responsable de promouvoir cet esprit. Le Renshinkan est affilié à la Fédération internationale de Jō (IJF).
Guy LeSieur est venu me trouver en Europe en 2000. D’emblée, son attitude « Juste », son ardeur au travail et son caractère sympathique m’ont attiré. Il est maintenant un élève cher et un ami. Je lui fais entièrement confiance pour maintenir la rigueur nécessaire à notre tradition et pour transmettre cette dernière avec l’esprit qui est le nôtre. Je lui souhaite un plein succès au Québec et je le recommande à toutes celles et à tous ceux qui voudront bien lui faire confiance.
Le Renshinkan Dōjō possède une calligraphie de P. Krieger qui résume l’esprit dans lequel il compte transmettre la tradition de Shintō Musō Ryū Jō
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La prononciation en est « Jita Kyoeï » et signifie « bienfait mutuel ». C’est un des deux préceptes de Me Kanō Jigorō, fondateur du judō Kōdōkan.
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Renshinkan
Guy LeSieur
Chef de groupe de la Fédération européenne de jōdō
Site Web de la Fédération européenne de jōdō:
http://www.fej.ch
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